Saturday, August 26, 2006

Who got y'all rockin' the Prada, the Gucci, Dior, Chanel, Versace and Louis (Lil' Kim - Heavenly Father)

Nous sommes samedi soir: un mot donc sur le quartier où je suis hébergée en ce moment, qui est à son apogée à ce moment de la semaine. Le quartier où j'habite en ce moment s'appelle "El Nogal". C'est un quartier résidentiel et commerçant chic, avec petits repères de designers, boutiques d'artisanat colombien et cafés "à l'européenne".
Le nom du quartier est malheureusement très connu car le 7 février 2003, les FARC y ont fait exploser une voiture piégée devant un des clubs les plus selects de la capitale. Le Club El Nogal, avec piscine, squash, restaurants, chambres d'hôtel, salon de coiffure, salles de conférence... réunit la crème de l'oligarchie colombienne. L'attentat, qui a fait 33 morts et plus de 100 blessés a marqué la Colombie, par la violence spectaculaire du procédé, le nombre et le statut social des victimes, parce les FARC avaient pu monter une opération au coeur de la capitale etc...
En tous cas, à quelques pâtés de maison, c'est le royaume des centres comerciaux et de la vie nocturne huppée de Bogota: la Zona Rosa. Attention, pas le centre commercial du coin, genre Auchan et quelques boutiques autour. Non, je parle de centres commerciaux où Tommy (Hilfiger) côtoie ses potes Louis (Vuitton), Hugo (Boss) et Giorgio (Armani). Il n'y a pas que ça, mais les boutiques de "second rang" n'en sont pas moins étonnantes: Naf Naf, Chevignon, Mango, l'Occitane! Il ne faut pas oublier la différence de pouvoir d'achat, et donc de prestige. Ici on a un repas complet pour 4 000 pesos (1,30€), donc au supermarché le vinaigre balsamique Leader Price est présenté comme un produit de luxe :-) Mais un savon L'Occitane ne coûte pas moins cher qu'en France pour autant.
Les centres commerciaux ferment vers 21h le week-end, mais le quartier s'anime dès 18h (l'heure où la nuit tombe, donc). Quand les boutiques ferment, Bogota by night prend le relais. Il faut voir et être vu sur La Te, la rue piétonne qui traverse le Centro Andino. C'est le repère de la jeunesse dorée de Bogota, qui, comme vous l'aurez compris, n'est pas en plaqué or mais bien en or massif!! Entre le Centro Andino, l'Atlantis Plaza, El Retiro et les rues alentour, les bars hype et les restos branchés font le plein.
Socialement écoeurant dans un pays où 3 enfants de moins de cinq ans meurent de faim chaque jour, mais sociologiquement intéressant... C'est la traduction concrète de statistiques du genre: les 10% plus riches de la Colombie concentrent 46,5% des richesses (respectivement 25% au Canada et 25,1% en France), les 10% les plus pauvres en possèdent 0,8%...
Bon, je me réconcilierai peut-être avec la Zona Rosa quand j'aurai des amis avec qui y sortir, mais l'étalage des richesses reste très dérangeant...

3 comments:

Anonymous said...

ah mélitina tu as vraimant tout oublié de tes cours de physique chimie???? bon comme tu es en altitude, la pression est plus basse donc la température d'ébulition de l'eau est bien plus basse que les 100°C ds ton studio à Boulogne. L'eau est donc mois chaude et tes pates cuisent mois vite!!! la faute est donc à celui qui a commercialisé les pates à Bogota , je pense qu'il ne doit pas etre scientifique!! et en plus si se sont des pates italienne ça explique tout hi hi hi
bisoussssss et à plus
PS: la solution est de faire cuire tes pates ds une cocotte minute hi hi hi 11 min top crono

Anonymous said...

chrono, le h c échappé

Anonymous said...

Fantastique ce pt blog pour la culture G. Rassure toi Amalia, je ne savais pas non plus que les pates avaient besoin de plus de temps pour cuire à cause de l'altitude! A+

Katykat