Friday, March 30, 2007

Eres epopeya de un pueblo olvidado forjado en cien años de amor y de historia (Celso Piña - Macondo)

CECI N'EST PAS UN LIVRE...

Ceci est le roman le plus emblématique d'un journaliste-activiste politique colombien devenu écrivain et inspiré par ses souvenirs d'enfance, ainé d'une famille de 12 enfants d'Aracataca, village bananier endormi par la chaleur tropicale dans la province du Magdalena, né il y a quatre-vingt ans exactement;

Ceci est un monstre de la littérature colombienne et hispanophone en général, traduit en plus de 35 langues, vendu à plus de 30 millions d'exemplaires depuis sa parution il y a quarante ans exactement;

Ceci est le chef d'oeuvre du plus grand auteur colombien, qui pour l'ensemble de son oeuvre et son influence sur tout un courant littéraire connu sous le nom de realismo mágico, a reçu le prix Nobel de Littérature il y a vingt-cinq ans exactement;

Ceci est une publication de la Real Academia Española et de l'Asociación de Academias de la Lengua Española du monde entier, éditée à l'occasion du XIII Congreso de la Asociación de Academias de la Lengua Española qui s'est tenu du 21 au 24 mars 2007 à Medellin et du IV Congreso Internacional de la Lengua Española qui s'est tenu du 26 au 29 mars 2007 à Cartagena de Indias, et alors que Bogotá est à partir du 23 avril la Capitale Mondiale du Livre en plus d'être Capitale IbéroAméricaine de la Culture 2007;

Ceci est le plus grand phénomène de tous les temps dans le domaine de la littérature en langue espagnole, après avoir épuisé en quelques jours (voire quelques heures dans certains endroits) les stocks de cette édition très particulière, publié à bas prix (tellement bas qu'apparemment cela a même découragé les copies pirates) à 650 000 exemplaires dans tout le monde hispanophone, dont 140 000 en Colombie prétenduemment épuisés la semaine dernière;

Ceci est une édition commémorative revue et corrigée par l'auteur lui-même, préfacé par les plus grands auteurs vivants de langue espagnole -Alvaro Mutis, Carlos Fuentes, Mario Vargas Llosa...-, complété par une généalogie de la famille Buendía et un lexique du vocabulaire de l'auteur;

Ceci est le seul livre dont je suis capable de réciter la première page par coeur, entre autres parce que pendant toute mon adolescence je me suis endormie face à un poster en reproduisant l'introduction, édité par l'Instituto Cervantes;

Ceci est mon acquisition du jour pour 23 000 pesos sur les 45 000 qu'il me restait dans mon porte-monnaie pour vivre cette semaine, et j'en suis extrêmement fière même si je vais devoir manger des pâtes pendant quelque temps;

Ceci est Cien Años de Soledad, de Gabriel García Márquez ...

Sunday, March 25, 2007

Cuando yo me esté muriendo que vengan mis compañeros que toquen y beban ron porque eso es lo que quiero, ay Caramba! (Petrona Martínez - El Parrandón)

Ooops attention, n'oubliez pas qu'il faut lire à l'envers pour avoir les vidéos dans l'ordre ;-)

Non hispanophones, j'ai pensé à vous ;-) Voilà un article qui résume bien le fil conducteur du documentaire précédent. Bonne lecture!

Tambour au féminin: Petrona Martínez, la Reine du Bullerengue

Thursday, March 01, 2007

En el barrio Chambacú fui a visitar una familia de origen bantú que con sus pregones alegraba los rincones (Totó La Momposina - Oye Manita)

Après tout ce blabla, un peu de divertissement!

J'innove dans mon blog: j'ai enfin compris comment montrer des vidéos :-D Il n'est jamais trop tard pour innover...

Je vous propose donc ce joli documentaire sur l'histoire musicale de la Côte Caraïbe colombienne, plus précisément Cartagena et la région des Montes de Maria. A 2-3h de route à l'est, à l'ouest ou au Sud, ce n'est déjà plus la même culture! Et il se trouve que c'est exactement la région d'où vient ma famille: Cartagena, Maria La Baja, Turbaco, Mahates, Malagana... Ce qui fait qu'en regardant le documentaire pour la première fois, j'avais l'impression de voir ma cousine danser le mapale, mon père et mes oncles jouer des percussions et mes grands-tantes assises sur leur chaise en plastique sous les manguiers, hahaha...

Plus que la musique et la danse, ce documentaire montre une foule de petits détails qui font la culture de Cartagena et ses environs. Une partie d'échecs devant le Palacio de la Inquisición, les voix nasillardes des Costeños, les bus, le poisson frit, les timbales en métal... Et les deux petits films d'animation sont une merveille.

Non hispanophones, désolée il n'y a pas de sous-titres. Mais la musique n'a de frontières et la danse non plus, alors ouvrez grand les yeux et les oreilles! Hispanophones ne vous réjouissez pas trop vite et préparez vous à l'accent costeño! Accrochez-vous et vous entendrez toute la musicalité et la poésie du parler de Cartagena de Indias.

Le documentaire est en 5 parties. Je vous conseille de laisser télécharger jusqu'au bout avant de regarder chaque partie: ça évite les coupures. Bonne séance...