Saturday, November 04, 2006

Dust in the wind, all we are is dust in the wind (Kansas, Dust in the Wind)

Bon, pour que ce blog soit impartial (hum, hum...), il faut que je parle des bons ET des mauvais côtés de la Colombie. Et donc de l'attentat qui a eu lieu il y a une semaine en plein Bogota. Le 19 octobre vers 8h45, une voiture piégée a explosé sur le parking de la Escuela Superior de Guerra, située dans le complexe militaire de la Calle 100 # Carrera 9a. La bombe a fait 23 blessés et a endommagé les immeubles alentour dans ce quartier d'affaires très important de Bogota (et où je passe au moins une fois par semaine, il faut bien le dire...).

Les autorités ont attribué l'attentat aux FARC dès les minutes qui ont suivies, mais certains chroniqueurs soulèvent ironiquement la question de la responsabilité. En effet il y a quelques semaines à peine a éclaté un scandale à propos d'attentats et tentatives d'attentats précédemment attribués aux FARC et survenus juste avant la 2e prise de pouvoir du président Alvaro Uribe en 2006. Apparemment, ces attentats ont été montés avec l'aide d'un ex-membre des FARC, puis "déjoués" par les militaires eux-mêmes dans le but de montrer des résultats "positifs" à l'opinion publique (et d'empocher les primes d'efficacité au passage). Le petit jeu n'a pas été si innocent puisqu'il a fait un mort et 19 blessés lors de l'explosion d'une voiture piégée... dans un complexe militaire au nord de Bogota... Depuis l'affaire des "falsos positivos", l'opinion publique est donc beaucoup moins prompte à désigner des responsables.

Une des conséquences principales de l'attentat du 19 octobre, c'est que le président Uribe a immédiatement mis fin à son offre d'"échange humanitaire", c'est-à-dire d'échange de guerrilleros détenus contre des otages des FARC. A la place, le gouvernement propose maintenant que l'armée délivre les otages par la force, ce qui représente un risque énorme pour leur vie. Les familles d'otages dénoncent la méthode, qui signifie que les FARC, acculés lors d'un assaut de l'armée, risquent d'exécuter les otages (certains ayant passé des années et des années en captivité dans la jungle) au lieu de les libérer.

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