Cette semaine le ciné était à moitié prix au Centro Andino. J'en ai profité pour aller voir un deuxième film colombien: Karmma, El Peso de tus Actos.
L'histoire? Celle du fils d'un propriétaire terrien, organisateur de rapts par ambition, et qui, trahi par l'un de ses collègues, fait enlever son propre père et le vend à la guerrilla sans le savoir.
Dérangeant? Tiré par les cheveux? Karmma est tiré d'une histoire vraie. Encore, me direz-vous, mais c'est que la réalité colombienne dépasse souvent la fiction... Les faits ont eu lieu dans les années quatre-vingt-dix dans la région des Llanos Orientales, au sud-est de Bogota. Le réalisateur a d'ailleurs tourné le film dans la région, sollicité la participation d'un des plus grands chanteur de musica llanera pour la bande son (cf titre), et même impliqué le bataillon de l'armée responsable de la zone dans plusieurs scènes, ce qui donne un réalisme et une profondeur dramatique inpressionants au film.
C'est aussi, apparemment, le premier film colombien qui montre un enlèvement dans sa réalité la plus crue. En effet c'est rarement la guerrilla qui organise les enlèvements, car elle ne se risque pas beaucoup en dehors de ses retranchements. Ce sont en fait des truands qui enlèvent sur commande et ensuite vendent leur "marchandise" à la guerrilla. Par exemple en avril dernier en pleine campagne électorale, la soeur de l'ex-président libéral César Gaviria a été assassinée lors de son enlèvement raté par un groupe de délinquants... Les détenus sont ensuite emmenés au plus profond du monte dans des conditions physiques et sanitaires extrêmement éprouvantes, ce que le film montre dans le détail.
Sur le plan de la technique et des moyens aussi, ce film est un première dans l'univers cinématographique colombien... alors que c'est un premier film d'un jeune réalisateur! Le film a été présenté à Cannes l'année dernière (mais pas en compétition, pour des raisons techniques), où il a été remarqué par une journaliste de la célèbre revue de cinéma américaine Variety qui l'a classé parmi les 9 jeunes réalisateurs latino-américains à suivre.
Autres nouvelles cinématographiques: en ce moment a lieu à Cartagena le tournage de El amor en los tiempos del cólera, l'adaptation du roman de Gabriel Garcia Marquez. Le tournage dure 90 jours, dans plusieurs couvents coloniaux et places du centre historique, ainsi qu'à Mompox, près de Cartagena. C'est Mike Newell (Harry Potter et la Coupe de Feu, sic...) qui se lance dans l'aventure. L'acteur espagnol Javier Bardem ("Avant la nuit" !!!!, "Mar Adentro" !!!!), l'actrice italienne Giovanna Mezzogiorno ("Au secours j'ai trente ans", "Les murs porteurs", re-sic...) et l'actrice colombienne Catalina Sandino ("Maria llena eres de gracia" !!!!) sont à l'affiche. Du coup les paparazzis sont sur le qui-vive à Cartagena!!
Et pour terminer, j'ai vu The Merchant of Venice (pas encore sorti en France) avec Jeremy Irons (!!!!), Al Pacino (normalement j'aurai mis des !!, mais pas dans un film d'époque antérieur au XXe siècle), Joseph Fiennes (il me hérisse!!! malheureusement rien à voir avec son frère Ralph). Alors disons que c'est une reconstitution magnifique, et sans doute une très belle adaptation. Le problème numéro 1 c'est le thème: comment un vieux juif piège un marchand de Venise puis se fait piéger à son tour. On a droit à tous les stéréotypes sur les juifs et l'argent, les juifs et leurs filles, les juifs et les goys, et vu les réactions de la salle ça a plutôt provoqué l'hilarité que le questionnement. En ces temps sensibles y'aurait eu mieux à faire comme film... Le problème numéro 2 - pour moi- c'est que je n'avais pas fait attention que c'était du Shakespeare, et en plus dans le texte. Or, désolée, mais moi je suis allergique à l'anglais de Shakespeare; jamais pu ressentir la beauté de ses textes, pour moi ça tient plus du massacre linguistique... Alors pour les fans de Shakespeare; foncez!
L'histoire? Celle du fils d'un propriétaire terrien, organisateur de rapts par ambition, et qui, trahi par l'un de ses collègues, fait enlever son propre père et le vend à la guerrilla sans le savoir.
Dérangeant? Tiré par les cheveux? Karmma est tiré d'une histoire vraie. Encore, me direz-vous, mais c'est que la réalité colombienne dépasse souvent la fiction... Les faits ont eu lieu dans les années quatre-vingt-dix dans la région des Llanos Orientales, au sud-est de Bogota. Le réalisateur a d'ailleurs tourné le film dans la région, sollicité la participation d'un des plus grands chanteur de musica llanera pour la bande son (cf titre), et même impliqué le bataillon de l'armée responsable de la zone dans plusieurs scènes, ce qui donne un réalisme et une profondeur dramatique inpressionants au film.
C'est aussi, apparemment, le premier film colombien qui montre un enlèvement dans sa réalité la plus crue. En effet c'est rarement la guerrilla qui organise les enlèvements, car elle ne se risque pas beaucoup en dehors de ses retranchements. Ce sont en fait des truands qui enlèvent sur commande et ensuite vendent leur "marchandise" à la guerrilla. Par exemple en avril dernier en pleine campagne électorale, la soeur de l'ex-président libéral César Gaviria a été assassinée lors de son enlèvement raté par un groupe de délinquants... Les détenus sont ensuite emmenés au plus profond du monte dans des conditions physiques et sanitaires extrêmement éprouvantes, ce que le film montre dans le détail.
Sur le plan de la technique et des moyens aussi, ce film est un première dans l'univers cinématographique colombien... alors que c'est un premier film d'un jeune réalisateur! Le film a été présenté à Cannes l'année dernière (mais pas en compétition, pour des raisons techniques), où il a été remarqué par une journaliste de la célèbre revue de cinéma américaine Variety qui l'a classé parmi les 9 jeunes réalisateurs latino-américains à suivre.
Autres nouvelles cinématographiques: en ce moment a lieu à Cartagena le tournage de El amor en los tiempos del cólera, l'adaptation du roman de Gabriel Garcia Marquez. Le tournage dure 90 jours, dans plusieurs couvents coloniaux et places du centre historique, ainsi qu'à Mompox, près de Cartagena. C'est Mike Newell (Harry Potter et la Coupe de Feu, sic...) qui se lance dans l'aventure. L'acteur espagnol Javier Bardem ("Avant la nuit" !!!!, "Mar Adentro" !!!!), l'actrice italienne Giovanna Mezzogiorno ("Au secours j'ai trente ans", "Les murs porteurs", re-sic...) et l'actrice colombienne Catalina Sandino ("Maria llena eres de gracia" !!!!) sont à l'affiche. Du coup les paparazzis sont sur le qui-vive à Cartagena!!
Et pour terminer, j'ai vu The Merchant of Venice (pas encore sorti en France) avec Jeremy Irons (!!!!), Al Pacino (normalement j'aurai mis des !!, mais pas dans un film d'époque antérieur au XXe siècle), Joseph Fiennes (il me hérisse!!! malheureusement rien à voir avec son frère Ralph). Alors disons que c'est une reconstitution magnifique, et sans doute une très belle adaptation. Le problème numéro 1 c'est le thème: comment un vieux juif piège un marchand de Venise puis se fait piéger à son tour. On a droit à tous les stéréotypes sur les juifs et l'argent, les juifs et leurs filles, les juifs et les goys, et vu les réactions de la salle ça a plutôt provoqué l'hilarité que le questionnement. En ces temps sensibles y'aurait eu mieux à faire comme film... Le problème numéro 2 - pour moi- c'est que je n'avais pas fait attention que c'était du Shakespeare, et en plus dans le texte. Or, désolée, mais moi je suis allergique à l'anglais de Shakespeare; jamais pu ressentir la beauté de ses textes, pour moi ça tient plus du massacre linguistique... Alors pour les fans de Shakespeare; foncez!
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