Wednesday, September 27, 2006

Que quiere la chica, varon? Que le ponga el cinturon! (Original del Manzanillo - El cinturon del taxi)

A Cartagena, se déplacer est à la fois plus facile et plus difficile qu'à Bogota. Bien que la ville soit beaucoup plus petite, l'orientation est un cauchemar. Cartagena est au départ une ville coloniale, donc dans le centre-ville les rues ont des noms et pas des numéros comme à Bogota. En dehors du centre-ville, c'est soit des numéros, soit des noms, et jamais aucun panneau pour s'orienter! Pour se déplacer quand on ne connaît pas, c'est un peu la galère...

Busetas: les busetas de Cartagena ne sont plus ce qu'elles étaient. Finis les bus à la suspension digne du Paris-Dakar, décorés de pompons de toutes les couleurs, tapissés de dictons populaires et de bénédictions et avec le vallenato à fond la caisse. Il en reste quelques uns sur certaines lignes, mais l'essentiel des bus sont modernes (et j'ose espérer moins polluants), avec compteur des passagers par capteur infra-rouge et sièges moins tape-fesses. Ce qu'il y a de bien à Cartagena c'est que tous les chemins mènent à Rome, puisque toutes les lignes de busetas passent par le centre-ville! C'est pour le retour que ça se complique...

Taxis: à Cartagena, par sécurité ou parce que les noms des rues ne sont jamais indiqués, quand tu rentres dans un taxi c'est à toi d'indiquer au chauffeur par où passer! Conclusion: quand on ne connaît pas la ville... on ne prend pas le taxi! C'est bien la première fois que je vois ça! Il n'y a pas de compteur non plus, donc il faut négocier le tarif AVANT de monter dans le taxi, et là encore si tu ne connais pas c'est mal barré... L'avantage du taxi: si on est patient on en trouve des climatisés et on accorde ainsi 15 minutes de répit à nos glandes sudoripares... Et aussi: les taxistes ne sont pas regardants sur le nombre de passagers. Vous croyiez qu'une banale berline ne pouvait prendre que 5 passagers EN TOUT?? Erreur! Un soir on est montés à 6 passagers en plus du chauffeur: 2 mecs sur le siège passager et 3 filles + 1 autre gars à l'arrière!!! Il va sans dire que de toutes façons, les ceintures de sécurité sont bloquées et il est donc impossible de s'attacher dans aucun taxi colombien même quand on est le seul passager...

TransCaribe: c'est l'équivalent du TransMilenio de Bogota: un système de transport massif par bus en voies réservées. Il est en travaux et du coup le centre-ville de Cartagena est sens dessus-dessous. Le système d'égouts du centre-ville a dû être refait pour pouvoir poser les voies et des études ont été menées pour savoir si les travaux menaçaient les murailles, vieilles de 5 siècles et patrimoine de l'Humanité. Du coup, le TransCaribe n'entrera en service que dans 1 an ou 2. Les bus seront-ils climatisés? That is the question...

Mototaxis et cyclotaxis: ça c'est la différence avec la capitale. Vu le climat et aussi parce que Cartagena est une ville où la majorité des habitants sont pauvres, les motos sont partout. Pas les mégabolides, non: les petites japonaises qui résistent à tout. Ici c'est le royaume de Suzuki, Honda, Kawasaki... On reconnaît les mototaxistes parce qu'ils ont un second casque à la main. Et aussi, il faut le dire, parce que ce sont pratiquement les seuls motards de Cartagena à porter le gilet fluo avec l'immatriculation du deux-roues, pourtant obligatoire!!! D'ailleurs, la moitié des motards de Cartagena ne portent pas de casque, et là encore le nombre de passagers est flexible. Expérience personnelle: à 3 sur une petite moto, le conducteur lisant un texto sur son portable tout en filant à travers la circulation... Si on n'est vraiment pas pressés on peut aussi prendre le cyclotaxi, l'équivalent du rickshaw indien, et on s'épargne la crise cardiaque...

Eh oui, j'insiste encore sur les transports, mais c'est que monter dans un transport public ou traverser la rue en Colombie est une expérience culturelle à part entière, et surtout un risque majeur et bien plus fréquent que l'enlèvement par la guerrilla!!

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