Monday, September 25, 2006

Feel the love generation (Bob Sinclar - Love Generation)

Lundi matin, j'émerge de ma troisième nuit de rumba. Cartagena est la ville où toute la Colombie vient faire la fête, alors il faut bien en profiter!

Petit aparté: En 1995, Antanas Mockus, maire de Bogota, a imposé la "Ley Zanahoria". "Zanahoria" est un mot d'argot qui désigne, en gros, celui qui tue l'ambiance parce qu'il ne boit pas. Le décret obligeait les boîtes de nuit et autres lieux de vente d'alcool à fermer à 1h du matin, afin de réduire les accidents et les morts liés à l'alcool. Depuis les conditions ont été progressivement assouplies à Bogota, d'autant que de nombreuses boîtes se sont transformées en clubs privés pour contourner le décret. Mais l'idée a été reprise par de nombreuses villes colombiennes... sauf Cartagena! Donc en plus de fantasmer sur la ville coloniale au bord de la mer des Caraïbes, les jeunes de l'intérieur du pays fantasment depuis sur ses boîtes ouvertes jusqu'au bout de la nuit... Alors en résumé du week-end:

Vendredi soir: Green Moon, derrière le Paseo de la Castellana dans les faubourgs de Cartagena.
Le public est plutôt jeune et du quartier. Pendant la première moitié de la soirée la musique est variée: salsa, reggaeton, vallenato, champeta, électronique... tout ce qui s'écoute à Cartagena. Le Ron Medellin tourne et tourne et tourne... Vers 2h a débarqué un groupe de reggae de San Andres pour chanter quelques chansons en live. Ensuite ça a été ambiance reggae/ragga tout le reste de la soirée, pour le plus grand plaisir de la vingtaine de jeunes de San Andres. Les Cartageneros, par contre, ont commencé à s'ennuyer profondément... Pas assez latino pour eux! Une bonne soirée quand même.

Samedi soir: Joy Slava, nichée contre la muraille dans le centre historique de Cartagena.
C'est une des boîtes les plus chics de Cartagena, avec Tu Candela, Mister Babilla et le Café del Mar. L'entrée vaut 10 000 pesos (3,3€) et ne donne droit à aucune consommation, ce qui est extrêmement cher et sélectif pour la Colombie. Mais... on n'a rien payé vu qu'on est rentrés avec un pote de ma cousine Meliza qui est un habitué de la boîte.

A l'intérieur de la boîte: trois salles pour trois ambiances. Une salle qui passe plutôt du rock et de l'alternatif, une salle spécialisée musique électronique et une salle qui passe de tout mais en majorité de la musique latina. On a préféré cette dernière salle vu qu'elle passait de tout. Mais même après 1h ou 2h du matin la salle s'est à peine remplie. Bizarre que la boîte reste à moitié vide un samedi soir... On décide donc de faire un tour et là on découvre que la salle électronique est remplie à ras bord!!!!

En fait, le public de ce genre de boîte, c'est en gros: la jeunesse dorée colombienne, les touristes ou hommes d'affaires européens et américains, les mannequins et starlettes venues faire des shootings sur les plages de Cartagena, et tout les parasites qui vont avec... C'est-à-dire un public qui n'a pas grand chose à faire de la musique qui passe à la radio, bien trop populaire, et qui préfère se croire à Ibiza qu'à Cartagena... enfin, sauf pour la disponibilité de la poudre blanche... La moitié de l'assistance a l'air bien partie sur ce chemin, l'autre bien imbibée à l'alcool d'importation (bien plus chic que le Ron Medellin). L'ensemble semble sorti de la revue Jet-Set -voire de la série Sin tetas no hay paraiso, et pour vous en convaincre, allez voir les photos de la soirée sur Pegateya.com, le site des soirées branchées de Cartagena... Bon, évidemment, on ne nous a pas proposé d'être sur le site. Et quelque part c'est assez amusant d'être regardée de haut parce que pas assez bien habillée et les cheveux trop frisés, alors que je viens justement de cette culture occidentale qu'ils cherchent tous à copier (très mal!)... Une soirée pleine d'ironie...

Dimanche soir: Lagartija tija tija, dans les quartiers de Cartagena.
A 23h la boîte est pleine à craquer, et pourtant c'est le Jour du Seigneur... Il va falloir se lever pour aller travailler demain? Pas de problème, on partira juste un peu plus tôt que d'habitude! A peu près le même public, la même musique et la même bonne ambiance qu'au Green Moon. Là, l'entrée vaut 10 000 pesos "convertibles" en boisson au bar. Mais on n'a pas payé non plus vu que le gérant est un ami de mon cousin, hehehe... A minuit-1h, arrivée du groupe de reggaeton Sin Fin:

Au total, j'ai jamais bu autant d'alcool de ma vie, ce qui pour moi signifie: 2-3 shoots de rhum le vendredi, un Cuba Libre le samedi -définitivement plus libre que cubain- et la moitié d'un autre le dimanche. Pas vraiment zanahoria mais presque!!

2 comments:

Anonymous said...

Comment ça, tu bois de l'alcool ? Va falloir rentrer vite fait à Paris. Au moins là, l'alcool ne coule pas à flot.

Anonymous said...

Chers lecteurs, je vous présente ma maman: plus inquiète d'apprendre que j'ai bu un verre en boîte que de me savoir seule à Bogota, hehehehe ;-)