Wednesday, October 17, 2007

En los años mil seiscientos, cuando el tirano mandó, las calles de Cartagena, aquella historia vivió (Joe Arroyo - Rebelión)

Hier pour nous remettre de nos émotions au Castillo San Felipe, on a décidé de faire une petite balade tranquille dans le centre ville. L'occasion pour Mag de voir enfin de près les maisons coloniales qu'on longe depuis plusieurs jours en bus dans nos différents trajets. On descend du bus à la India Catalina et on entre dans les murailles par la Calle de la Serrezuela. Ce qui est drôle à Cartagena, comme d'ailleurs dans la Candelaria à Bogotá, c'est que les rues changent de nom à chaque intersection. Par exemple la Calle de la Serrezuela devient Calle del Campo après la première intersection, puis Calle Stuart après la Plaza San Diego. Au moins, une fois qu'on a trouvé la bonne rue, on est sûr de plus se perdre! (photos Mag)



Dans la Calle Cochera del Hobo on passe dire bonjour à ma cousine Cori, qui est réceptionniste dans un hôtel. On reviendra la chercher à 15h lorsqu'elle sortira du boulot. On a encore quelques heures devant nous, donc on en profite pour faire un grand tour du centre. Mag a l'oeil: elle ne rate ni les Palenqueras, ni les vendeurs ambulants de café et cigarettes, ni ceux de fruits et légumes!




Les maisons du centre sont fidèles à elles-mêmes: colorées, ensoleillées, fleuries et magnifiquement restaurées... pour la plupart! Car beaucoup de ces maisons sont plus que centenaires, et les propriétaires n'ont pas toujours les finances pour les restaurer selon le lourd cahier des charges correspondant à un site reconnu Patrimoine de l'Humanité. D'ailleurs, de moins en moins de Colombiens sont encore propriétaires de maisons dans le centre-ville, et encore moins de Cartageneros. Les prix flambent et les étrangers achètent, certes en investissant énormément pour la restauration. Mais du coup, le centre-ville paraît parfois ne plus appartenir aux habitants moyens de Cartagena et ne répondre qu'aux besoins des touristes. C'est le prix d'une restauration de Cartagena souvent faite sans les Cartageneros. N'empêche, si vous avez de quoi, il y a encore quelques anciennes bâtisses à retaper... voire à reconstruire totalement!


Les balades ça creuse, donc on décide de faire une pause pour déjeuner. Des amis nous ont recommandés le restaurant El Santísimo, donc on va tester. Le lieu est absolument magnifique à en rester bouche bée. Tous les détails sont soignés, la restauration et la décoration sont à couper le souffle.... Je déguste un Coctel de Camarones très fin et Mag choisit un Carpaccio de Saumon. La cuisine est délicieuse et très élaborée... et l'addition est très très salée!!!!!!!!!!!!!!! Bon, on s'y attendait et on avait décidé de se faire plaisir pour changer de la yuca et du riz. Et on a plus ou moins prévu en optant pour une entrée, un jus, et un dessert pour 2. On paye vite fait histoire de pas trop y penser, et on garde le souvenir d'avoir déjeuner une fois dans notre vie dans un restaurant de luxe à Cartagena de Indias, hehehe...



C'est enfin l'heure d'aller chercher Cori. Comme on n'a pas tout à fait fini nos visites de la journée, on l'emmène avec nous au Palacio de la Inquisición. J'avoue, il y a plus fun comme visite, mais après tout c'est l'histoire de Cartagena... Le Tribunal de l'Inquisition a fonctionné pendant deux siècles à Cartagena à partir de 1610. La Couronne espagnole l'a imposé car Cartagena était réputée pour être un haut lieu de pratique de la sorcellerie et de présence d'hérétiques, à cause des rites pratiqués par les esclaves noirs mais aussi parce que beaucoup de marchands et artisans juifs avaient émigré aux Indes. A Cartagena, l'Inquisition n'a condamné à mort "que"... 5 personnes en deux siècles. Cependant, l'Histoire ne dit pas combien de personnes elle a fait torturer à l'aide d'instruments tous plus inhumains les uns que les autres... C'est sans doute pourquoi elle est autant ancrée dans la mémoire collective de Cartagena, comme l'illustre le roman "Los cortejos del diablo" de Germán Espinosa, décédé en ce 17 octobre 2007.



Pour terminer la balade dans une ambiance plus légère, on sort des murailles par la Plaza de la Aduana, on longe le Parque Centenario par le Paseo de los Mártires, et on se rend au Centro Comercial Getsemaní... trop tard pour y trouver ma tante dans son salon de coiffure. La coupe de cheveux, ça sera pour une autre fois! On slalome à travers la foule et les vendeurs ambulants jusqu'à la India Catalina, et hop, retour au bercail!



1 comment:

Anonymous said...

Cada vez mas, cuando vemos las fotos, nos dicimos, mi esposa y yo, que nos gustaria hacer el viage. Quizas, si nos decidimos, te pedirèmos algunas informaciones.
tan pasa de prisa el tiempo...
arrivés a un certain âge fo klé pti vieusbouj.
gros bis. Al.