Friday, October 12, 2007

El camino es largo y culebrero (dicho popular colombiano)

Le bus prend la route du Magdalena Medio. On s'est arrêtés plusieurs fois dans la nuit, mais il n'y a eu aucun barrage de police, de l'armée... ou de la guerrilla. Lors du 1er arrêt à 9h30 du matin le lendemain, on est à Curumaní, département du Cesar, à mi-chemin. Toute la campagne est détrempée par les interminables pluies provoquées par le phénomène de La Niña (photos Mag & Meli).





Entre Fundación et Ciénaga, dans le département du Magdalena, 4h de sur place pour cause de route à une seule voie en travaux. On repart tout doucement, et on passe les contreforts de la Sierra Nevada de Santa Marta, la plus grande chaîne côtiere du monde, pour arriver enfin à Ciénaga... à l'heure où on devrait arriver à Cartagena!



Enfin, c'est la Côte, et l'embouchure du fleuve Magdalena, qui après un parcours de 1540km se jette enfin dans la mer en formant d'énormes lacs et marécages, dont la Ciénaga Grande de Santa Marta, le plus grand lac de Colombie. La Ciénaga, c'est un paysage étrange, preque inquiétant, où les palétuviers s'emmêlent entre ciel et eau. La route Santa Marta - Barranquilla a été construite sur une fine langue de terre formée par le dépôt de sédiments du fleuve et coupant l'accès à la mer. En perturbant le fragile équilibre de la mangrove, cette construction a tué des milliers d'arbres. Certains trouvent la vision apocalyptique, mais pour ma part c'est un de mes paysages préférés depuis très longtemps par sa beauté irréelle mais aussi parce que, venant de Bogotá comme maintenant ou de Caracas dans mon enfance, c'est le signe qu'on arrive enfin au bout du voyage!





Puis on traverse le Puente Pumarejo (qui apparemment sera bientôt détruit et remplacé par une oeuvre de génie civil plus moderne, parce que la petite hauteur de ses pattes empêche le développement du trafic fluvial sur le fleuve Magdalena). Enfin on entre dans Barranquilla, capitale du département de l'Atlántico, 4e ville de Colombie, centre industriel majeur, ville natale de Shakira ;-) et site du plus grand stade de Colombie, el Estadio Metropolitano (60 000 spectateurs), ente autres bien sûr. 20 minutes d'arrêt au Terminal de Barranquilla, quelques passagers descendent et Mag et moi on en profite pour nous dégourdir les jambes.





Hop on rembarque, et c'est reparti pour les 3 dernières heures de route. A Luruaco, le village des arepas 'e huevo à la limite entre le département de l'Atlántico et de Bolívar, un vendeur monte dans le car avec son panier plein d'arepas fraîchement cuisinées. Les passagers (dont Mag et moi) se chargent de le dévaliser. La nuit commence à tomber vers Bayunca, et au loin on finit par distinguer le Convento de Nuestra Señora de la Candelaria, point blanc immaculé perché au sommet de la colline de la Popa qui domine Cartagena de Indias, capitale du département de Bolívar. A l'arrivée au Terminal, une papayera - groupe folklorique typique de la Côte colombienne - nous acceuille en fanfare, sans qu'on sache vraiment ce qu'ils font là en plein milieu des bus. De toutes façons, après 24h de bus, on n'en est plus à un évènement surréel près! Une demi-heure de taxi climatisé à 5°C avec mon oncle Guillo, et nous voilà enfin arrivés -congelées en pleine Caraïbe- à la maison. Nati nous a préparé un bon plat de riz que l'on expédie en moins de deux, une petite heure d'acte de présence, une douche bienvenue, et hop au lit!!!! Tant d'émotions mérite une bonne nuit de sommeil...

1 comment:

Anonymous said...

¡ Qué imágenes! Me gustaría hacer mucho un viaje hasta cuarenta milésima dimensión. Quisas...
Grandisimo abrazo, Al.