A nouveau, j’ai recours aux relations. Cata me présente un nouveau contact, qui a travaillé à la Registraduría Nacional. La dame me reçoit chez elle pour pouvoir consulter tous les documents que j’apporte et que je lui explique la situation. Pour la énième fois, je fais le récit de mes aventures… Je luis montre la résolution et lui explique le « coup » que m’a fait la Directrice du Service Juridique. Elle lit la résolution avec beaucoup d’étonnement, trouve qu’ils sont vraiment allés chercher la petite bête, puis m’annonce que la fameuse Directrice est l’une de ses très bonnes copines ! Elle me garantit qu’elle tentera de l’appeler, ainsi que le Directeur du Service du Registro Civil, qu’elle connaît aussi, afin qu’ils accélèrent l’annulation du Registro Civil et que je n’ai pas à attendre 3 mois…
De mon côté, j’ai pris une décision ferme : je ne quitterai pas le territoire au 15 février. Sortir du territoire, pour aller où ? Au Venezuela, où je pourrais en profiter pour rendre visite à une partie de la famille, ou bien je dois forcément retourner en France, ce qui me forcerait à racheter un billet d’avion hors de prix ? Par ailleurs, j’ai commencé à travailler, et sortir du territoire ne me garantit pas qu’on m’autorisera à re-rentrer une ou deux semaines plus tard pour une nouvelle période de six mois : le risque est trop grand. Ne pas sortir maintenant implique ne pas pouvoir sortir jusqu’à ce que ma situation soit réglée, mais j’ai encore au moins 4 mois de boulot où je dois rester à Bogotá, de toutes façons… Il suffit de rester discrète, d’éviter de voyager même en car. Seule la Registraduría considère que mon document temporaire n’est pas valide, mais pourtant j’ai bien réussi à décrocher un boulot et ouvrir un compte en banque avec, alors que la Registraduría m’assurait du contraire… Je pourrais donc continuer à me glisser entre les mailles du filet. Et puis après tout… l’administration colombienne est tellement lente pour délivrer les cédulas que des centaines de milliers de colombiens sont obligés d’utiliser leur contremarque en attendant : je ne suis qu’une personne parmi toutes celles-là… Et puis à la fin, pourquoi devoir sortir du territoire : je suis colombienne !
Fin janvier début février, je relance la Registraduría : toujours 90 jours de délai, et le contact de Cata : malgré tous ses efforts elle n’est pas arrivée à ce que l’Assistance lui communique la Directrice du Service Juridique, qui est apparemment débordée de travail en ce début d’année, mais elle a laissé plusieurs messages sur mon cas… Avant de rentrer dans la semi-illégalité, je souhaite quand même me protéger un peu et je demande au Service Juridique de me rédiger une attestation que la procédure est en cours auprès de leurs services. L’Assistante me l’avait déjà proposé quelque temps auparavant, donc je la prends au mot. Elle me confirme par téléphone qu’il n’y a aucun problème. Le lundi 12 janvier, je me rends donc à la Registraduría pour obtenir cette attestation. Arrivée sur place, les différents filtres à l’entrée ne me croient pas et me disent que l’administration ne délivre pas ces attestations. Après 45 minutes de débat et après m’avoir renvoyée de bureau en bureau (4 allers-retours très exactement), on accepte enfin de me faire rentrer. Il faut dire que depuis 3 mois je viens régulièrement, la plupart du temps en dehors des heures de réception du public, et les agents de sécurité –qui me connaissent maintenant par mon prénom- en ont un peu marre de me voir…
L’Assistante me reçoit et me fait poireauter plus d’une heure dans le bureau du Service Juridique. Je trouve ça gonflé, pour une attestation que j’ai demandée il y a plusieurs jours. Mais bon, je ne proteste pas… Aujourd’hui ni larmes ni scandale : j’ai décidé de rester de toutes façons, donc j’attend l’attestation, stoïquement... Lorsqu’elle arrive enfin, on me demande de la signer pour accuser réception. Je ne signe jamais rien sans lire d’abord, et là je découvre que l’attestation se termine par : « Nous répondrons à votre demande sous 15 jours ouvrables » !! Je demande à l’Assistante si j’ai bien lu et si je ne rêve pas. Non, non, la Directrice du Service Juridique a décidé d’accélérer la procédure ! Ah ? Bon. Ok, euh... merci ! Le jour où je ne « demande rien », ils décident d’accéder à ma demande ! A trois jours de l’expiration définitive de mon visa, et donc du moment où je suis censée partir de Colombie, on m’annonce une décision pour dans 15 jours ouvrables… La logique de l’administration…
De mon côté, j’ai pris une décision ferme : je ne quitterai pas le territoire au 15 février. Sortir du territoire, pour aller où ? Au Venezuela, où je pourrais en profiter pour rendre visite à une partie de la famille, ou bien je dois forcément retourner en France, ce qui me forcerait à racheter un billet d’avion hors de prix ? Par ailleurs, j’ai commencé à travailler, et sortir du territoire ne me garantit pas qu’on m’autorisera à re-rentrer une ou deux semaines plus tard pour une nouvelle période de six mois : le risque est trop grand. Ne pas sortir maintenant implique ne pas pouvoir sortir jusqu’à ce que ma situation soit réglée, mais j’ai encore au moins 4 mois de boulot où je dois rester à Bogotá, de toutes façons… Il suffit de rester discrète, d’éviter de voyager même en car. Seule la Registraduría considère que mon document temporaire n’est pas valide, mais pourtant j’ai bien réussi à décrocher un boulot et ouvrir un compte en banque avec, alors que la Registraduría m’assurait du contraire… Je pourrais donc continuer à me glisser entre les mailles du filet. Et puis après tout… l’administration colombienne est tellement lente pour délivrer les cédulas que des centaines de milliers de colombiens sont obligés d’utiliser leur contremarque en attendant : je ne suis qu’une personne parmi toutes celles-là… Et puis à la fin, pourquoi devoir sortir du territoire : je suis colombienne !
Fin janvier début février, je relance la Registraduría : toujours 90 jours de délai, et le contact de Cata : malgré tous ses efforts elle n’est pas arrivée à ce que l’Assistance lui communique la Directrice du Service Juridique, qui est apparemment débordée de travail en ce début d’année, mais elle a laissé plusieurs messages sur mon cas… Avant de rentrer dans la semi-illégalité, je souhaite quand même me protéger un peu et je demande au Service Juridique de me rédiger une attestation que la procédure est en cours auprès de leurs services. L’Assistante me l’avait déjà proposé quelque temps auparavant, donc je la prends au mot. Elle me confirme par téléphone qu’il n’y a aucun problème. Le lundi 12 janvier, je me rends donc à la Registraduría pour obtenir cette attestation. Arrivée sur place, les différents filtres à l’entrée ne me croient pas et me disent que l’administration ne délivre pas ces attestations. Après 45 minutes de débat et après m’avoir renvoyée de bureau en bureau (4 allers-retours très exactement), on accepte enfin de me faire rentrer. Il faut dire que depuis 3 mois je viens régulièrement, la plupart du temps en dehors des heures de réception du public, et les agents de sécurité –qui me connaissent maintenant par mon prénom- en ont un peu marre de me voir…
L’Assistante me reçoit et me fait poireauter plus d’une heure dans le bureau du Service Juridique. Je trouve ça gonflé, pour une attestation que j’ai demandée il y a plusieurs jours. Mais bon, je ne proteste pas… Aujourd’hui ni larmes ni scandale : j’ai décidé de rester de toutes façons, donc j’attend l’attestation, stoïquement... Lorsqu’elle arrive enfin, on me demande de la signer pour accuser réception. Je ne signe jamais rien sans lire d’abord, et là je découvre que l’attestation se termine par : « Nous répondrons à votre demande sous 15 jours ouvrables » !! Je demande à l’Assistante si j’ai bien lu et si je ne rêve pas. Non, non, la Directrice du Service Juridique a décidé d’accélérer la procédure ! Ah ? Bon. Ok, euh... merci ! Le jour où je ne « demande rien », ils décident d’accéder à ma demande ! A trois jours de l’expiration définitive de mon visa, et donc du moment où je suis censée partir de Colombie, on m’annonce une décision pour dans 15 jours ouvrables… La logique de l’administration…
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